C’est parti pour un long week-end de Pâques! L’occasion idéale pour profiter de sa famille et des journées qui s’allongent… Et quoi de mieux que de commencer ces presque petites vacances par un bon petit-déjeuner? Personnellement, c’est le repas que j’ai très souvent tendance à sauter en semaine, c’est pourquoi j’apprécie d’autant plus de m’asseoir à une jolie table bien garnie le dimanche matin. Des viennoiseries, des brioches, des fruits, un petit bouquet de fleurs… ça me fait penser aux nouvelles de Philippe Delerm, qui décrit si bien ces petits instants de rien du tout qui rendent heureux… comme les gâteaux du dimanche matin, dont je vous livre le texte un peu plus bas*.
Soit, cette année, pour Pâques, j’ai réalisé des brioches tressées comme un nid. Au centre, un oeuf, que l’on met cru au four, avec la brioche, et qui ressort dur. La recette est celle du CAP, elle n’est pas compliquée, mais commencez à la préparer la veille pour le lendemain.
Ingrédients
pour 1 grande brioche (ou 2 petites)
250 g de farine
25 g de sucre
150g d’oeufs
5 g de sel
10 g de levure fraiche de boulanger
100 g de beurre mou
1 œuf battu pour la dorure
pour la décoration
sucre perlé
œufs crus
Et maintenant? Placez dans la cuve de votre robot la farine, le sucre, le sel et la levure émiettée (elle ne doit pas être en contact direct avec le sel, sinon elle meurt). Mélangez le tout au crochet à vitesse lente durant 2 minutes. Ajoutez ensuite les oeufs et mélangez à vitesse moyenne durant 8-10 minutes.
Votre pâte doit doucement se décoller des rebords. À ce moment là, ajoutez le beurre mou en morceaux et pétrissez le tout au crochet sur vitesse rapide durant 10 minutes. Votre pâte est bonne lorsqu’elle se détache de la cuve et que vous pouvez la prendre facilement en main.
Placez votre pâte dans un saladier fariné et laissez lever 1h au chaud (près d’un radiateur par exemple). Dégazez ensuite la pâte en la pliant sur elle même puis placez la au frigo en la filmant au contact pendant 2h (ou comme moi, durant toute une nuit).
Sortez ensuite la pâte du frigo, dégazez à nouveau puis façonnez vos brioches. Laissez lever pendant 30 minutes à 1h près d’un radiateur puis dorez à l’aide d’un pinceau imbibé de jaune d’oeuf battu.
Garnissez de sucre perlé et placez au centre de la brioche un oeuf cru. Enfournez pour 15-20 minutes à 180°C dans un four préalablement préchauffé.
*Le paquet de gâteaux du dimanche matin, de Philippe Delerm
Des gâteaux séparés, bien sûr. Une religieuse au café, un paris-brest, deux tartes aux fraises, un mille-feuille. À part pour un ou deux, on sait déjà à qui chacun est destiné ─ mais quel sera celui-en-supplément-pour-les-gourmands ? On égrène les noms sans hâte. De l’autre côté du comptoir, la vendeuse, la pince à gâteaux à la main, plonge avec soumission vers vos désirs; elle ne manifeste même pas d’impatience quand elle doit changer de carton ─ le mille-feuille ne tient pas. C’est important ce carton plat, carré, aux bords arrondis, relevés. Il va constituer le socle solide d’un édifice fragile, au destin menacé.
─ Ce sera tout !
Alors la vendeuse engloutit le carton plat dans une pyramide de papier rose, bientôt nouée d’un ruban brun. Pendant l’échange de monnaie, on tient le paquet par en dessous, mais dès la porte du magasin franchie, on le saisit par la ficelle, et on l’écarte un peu du corps. C’est ainsi. Les gâteaux du dimanche sont à porter comme on tient un pendule. Sourcier des rites minuscules, on avance sans arrogance, ni fausse modestie. Cette espèce de componction, de sérieux de roi mage, n’est-ce pas ridicule ? Mais non. Si les trottoirs dominicaux ont un goût de flânerie, la pyramide suspendue y est pour quelque chose ─ autant que çà et là quelques poireaux dépassant d’un cabas.
Paquet de gâteaux à la main, on a la silhouette du professeur Tournesol ─ celle qu’il faut pour saluer l’effervescence d’après messe et les bouffées de P.M.U, de café, de tabac. Petits dimanches de famille, petits dimanche d’autrefois, petits dimanches d’aujourd’hui, le temps balance en ostensoir au bout d’une ficelle brune. Un peu de crème pâtissière a fait juste une tâche en haut de la religieuse au café.
J’adore cette tranche de vie de Philippe Delerm, elle donne le sourire aux lèvres… et cette brioche…mmmmhhhhhh…
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Elle à l’air drôlement bonne et moelleuse à souhait :) J’en prendrai bien une petite tranche pour mon petit déjeuner…
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Comme elles sont jolies tes brioches !
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Superbe !
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Magnifiques brioches dont on devine le moelleux sur les photos!
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J’aurai le plaisir de peut être goûter cette brioche ….
un grand MERCI car en plus de tes recettes cookerei tu nous fais découvrir de si jolie lecture
Joyeuses Pâques…
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Oh les belles brioches toutes moelleuses
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