Des oliviers à perte de vue. 6,5 millions sur tout le territoire. Rouler fenêtres ouvertes et humez-en le parfum: bienvenue en Andalousie. Première escale à Granada, au pied de la Sierra Nevada et du palais de l’Alhambra. On loge dans le quartier de l’Albacin, berceau du passé arabe de la ville. Etroites ruelles pavées (ne vous y aventurez pas en voiture), murs blanchis à la chaux et odeur de jasmin, le site est magique. Perdez-vous et grimpez jusqu’au mirador San Nicolas, d’où vous pourrez contempler Grenade d’en haut. Dans la ville, les bars à tapas côtoient les échoppes orientales tant et si bien qu’on ne sait plus trop si l’on se trouve en Espagne ou quelque part au Maroc. Sous les orangers, on se laisse tenter par une assiette de pescato frito (poisson frit) accompagnée d’une cerveza (bière). Quinze heures sonne le temps de la sieste, la ville est calme. L’heure idéale pour déambuler du côté de l’Université et du jardin botanique qui l’annexe. Le soir venu, laissez-vous portez par les locaux, vous ne serez pas déçus.

Poussez la route jusqu’à Cordoba. Ville de la mixité religieuse et du brassage de la culture juive, catholique et musulmane. Pour comprendre l’histoire de Cordoue, visitez sa Mezquita-Cathédrale, incroyable. En sortant, goûtez aux fameuses tortillas espagnoles du bar Santos, juste en face de l’entrée. Apparemment les meilleures de toute l’Espagne. L’endroit ne paie pas de mine, mais une fois installé au comptoir, vous ne regretterez pas votre venue. Je ne vous en dit pas plus, je crois que la photo parle d’elle-même…

Profitez de la fin de journée pour flâner dans la Juderia, le quartier juif de Cordoba. Essayez de compter les pots de géranium qui jalonneront votre chemin jusqu’à l’Alcazar. Ici, dégustez les churros con chocolate du petit kiosque de la place. À tomber… Traversez le pont romain, immortalisez la vue et finissez votre soirée dans un restaurant andalou de la plaza San Miguel. Optez pour une rabo de toro (queue de taureau), une spécialité certes un peu grasse mais si bonne.

Ne quittez pas l’Andalousie sans avoir vu Séville. Place Alameda de Hercules, jouez au jeu du tapas tour et de bar en bar, alternez entre jàmon iberico et de bellota (porcs exclusivement nourris de glands), testez le gaspacho espagnol ou le salmorejo (version plus crémeuse, spécialité du coin) et goûtez aux petits fromages de chèvres marinés dans de l’huile d’olive aromatisée aux herbes… Enfin, n’oubliez pas de commander quelques tranches de morcilla (boudin noir) et finissez par faire une halte plus longue à la Casa Paco, où les tapas sont revisités avec brio.

Après un tour dans la vieille ville où Don Quichotte vit le jour, au pied de la cathédrale, dans Santa Cruz en quête de ses patios typiques puis du côté de l’Université qui inspira l’opéra Carmen, promenez-vous le temps d’une balade romantique dans le merveilleux parc de Maria Luisa. Envie d’une gourmandise ? Sachez que les religieuses des couvents de la ville passent leurs journées à confectionner des pâtisseries. Pour y goûter, rendez-vous à la confiseria La Campana, maison fondée en 1885 et située au centre-ville.

Le soir venu, traversez le Guadalquivir et rendez-vous au Triana, le quartier gitan de la ville. Entre deux cortèges religieux, très courants notamment aux alentours de la Semaine Sainte, dînez dans un bar à tapas excentré où l’odeur des jàmon pendus au plafond vous chatouillera les narines. Puis tendez l’oreille et suivez la musique… On ne part pas d’Andalousie sans avoir vu les Andalous  danser et ça tombe bien, c’est dans ce quartier de Séville qu’est né le flamenco…